Les métiers de la mode font leur promotion
Article Journal du Textile N°2391 / 25 Septembre 2018
« L’ALLIANCE DU COMMERCE valorise les métiers du commerce de mode auprès des jeunes. Elle a lancé la campagne #derrière la vitrine, afin de mieux faire connaître les métiers de la mode auprès des 15-25 ans qui entrent sur le marché professionnel. Diffusée sur le portail : métiersdelamode.com et bientôt reprise sur le site institutionnel : Orientation pour tous, son but est de promouvoir l’ensemble des métiers, de la création à la vente en magasin, en passant par les fonctions supports ou la logistique. Des photos et vidéos de professionnels sont diffusées, ainsi qu’une cartographie des différents métiers et formations, en prenant en compte les dernières innovations dans le secteur, notamment dans le numérique. De grandes enseignes de mode, telles que Gémo, Celio, Chausséa, Okaïdi ou Erès, y participent.
« Tout est parti du constat que les métiers de vendeur évoluent, qu’ils sont davantage tournés vers le service, tandis que de nouveaux métiers liés à la digitalisation apparaissent, explique Yohan Petiot, le directeur général de l’Alliance du commerce. Or, si la vente attire les jeunes, paradoxalement, la chaîne des métiers de la mode est mal connue et le secteur a des difficultés de recrutement, en qualité comme en quantité. Il s’agit aussi de faire monter en puissance les compétences des métiers et de mieux faire connaître les perspectives liées au commerce. Ainsi 180.000 personnes travaillent en France dans plus de 27.000 points de vente, toutes enseignes confondues. 80% de nos effectifs opèrent directement dans les surfaces de vente. Or il manque du personnel. »
L’Alliance du commerce a commandé une étude à l’Observatoire prospectif du commerce, qui a délivré quelques enseignements. Premier constat, les métiers du commerce et de la vente sont le deuxième secteur envisagé par les 15-25 ans (10% du panel de 400 jeunes), derrière les métiers du médico-social. Le choix de l’intégrer est davantage présent chez les femmes (12% contre 7% pour les hommes), chez les jeunes qui visent des formations de type Cap (27%) et chez ceux qui cherchent un emploi. L’appétence pour la vente croît également avec l’âge.
Travail de valorisation
Les enseignes de l’habillement apparaissent plutôt attractives. 23% des jeunes sondés s’y verraient travailler. Ce chiffre monte même à 43% parmi ceux qui veulent s’orienter vers les métiers du commerce. Les grands magasins bénéficient d’une meilleure image, attirant 23% des sondées et 46% de ceux désireux de s’orienter vers les métiers du commerce.
Enfin, certains métiers proposés dans les enseignes sont jugés plus attractifs que la vente. 52% des 15-25 ans se projettent dans les métiers supports (administratif, comptabilité, communication, ressources humaines) et 51% dans les métiers du siège (acheteur, styliste, responsable du marketing). 42% se verraient bien intégrer les métiers du digital et 38% ceux concernant le magasin (vendeur, chef de rayon, responsable de magasin, merchandiser). Parmi ceux qui ont manifesté de l’intérêt pour plusieurs de ces métiers, 40% verraient un avantage à travailler dans les enseignes d’habillement, afin de bénéficier des avantages de leur taille (possibilité d’évolution, mobilité), de profiter de leur notoriété et de mieux valoriser leur profil auprès de futurs recruteurs. Enfin, les jeunes qui jugent le secteur peu attractif ont souvent une image de ses métiers limitée à la vente. Un travail de valorisation de l’ensemble de la chaîne du secteur s’impose donc. »
ODILE MOPIN