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Une ancienne étudiante d'Esimode présente sa propre marque

Créatrice spécialisée dans les bijoux artisanaux, Maly est une ancienne étudiante de l' école de mode de Toulouse. Elle nous parle aujourd'hui de son parcours, de sa marque, Maly MCG, de son univers et de ses premières expériences en tant qu'entrepreneuse.

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Parcours d'une ancienne étudiante en marketing et commerce de la mode

Esimode : Bonjour Maly. Vous avez récemment lancé votre marque de bijoux artisanaux, mais avant cela vous avez réalisé une partie de vos études à Esimode. Pouvez-vous nous résumer notre parcours ?

Maly : J'ai commencé avec un BAC ES, puis je me suis dirigée vers un BTS Commerce international. Étant donnée ma passion pour la mode, j'ai décidé de poursuivre en lycée professionnel pendant un an pour apprendre à coudre, ce qui m'a permis de valider un BEP en candidate libre. Après cette expérience, je voulais continuer dans la mode, mais côté management et marketing. C'est alors que j'ai intégré la formation Responsable de collection - DU Management et commerce de mode à Esimode. Je suis restée à l'école deux ans, au cours desquels j'ai pu faire différents stages (par exemple chez Benetton ou encore à L'atelier des Dames, des créatrices de bijoux que j'avais rencontrées au salon Who's Next).

Après avoir obtenu mon diplôme, je suis partie au Vietnam. J'avais très envie d'étudier le marché local et de réaliser un projet là-bas. J'ai travaillé à Hanoï, dans des usines de prêt-à-porter qui confectionnaient des vêtements pour Gap, Calvin Klein ou encore Zara. Mais ce qui m'intéressait vraiment, c'est qu'ils voulaient créer leur propre marque pour le marché local, thématique que j'avais justement abordée dans mon mémoire de dernière année !

Sur place, j'en ai également profité pour créer un blog de Style Hunting (chasseurs de style) pour étudier le marché vietnamien et essayer d'entrer en contact avec des jeunes de là-bas, qui sont très durs à approcher mais en revanche très connectés. Je les prenais donc en photos et je publiais leurs tenues, je les interviewais et m'intéressais à eux.

Avant de me lancer dans le monde du travail, j'ai voulu compléter mon profil avec une nouvelle année d'études supérieure dans le marketing à l'INSEEC de Bordeaux. Après avoir obtenu mon Master 2, deux solutions se présentaient à moi : accepter l'une des propositions que l'on m'avait faites pour travailler dans une entreprise, ou créer moi-même ma propre société. Mon âme d'entrepreneuse a pris le dessus et je me suis lancée ! Malgré  mon profil marketing, je suis très créative. Par exemple, je confectionne des bijoux depuis des années. Je viens d'une famille très créative et mes parents m'ont toujours poussée dans cette direction.

De plus, durant ma dernière année d'études, j'avais travaillé en alternance dans une start up qui s'appelle French Disorder. C'est une expérience qui m'a énormément aidée dans la création de mon entreprise, notamment en termes de e-commerce et de marketplace. Cela a bien complété mon profil professionnel, ce qui fait que je me sentais prête et que je n'avais absolument pas peur.

J'avais ramené beaucoup de tissus et perles de mon voyage au Vietnam, donc j'ai décidé de m'en servir pour mes bijoux. Je voulais créer une marque qui soit artisanale mais assez mode, dans les tendances du moment. Aujourd'hui, mes bijoux sont vendus chez Les Petits Frenchies, TheTops et Arbay qui ont chacun leur niche market... On a également parlé de moi sur Canal +, avec Ophélie Meunier. Mes bijoux commencent à décoller et on arrive à des résultats très encourageants ! C'est une très belle aventure qui commence

A côté je suis également consultante marketing car évidemment, je ne peux pas encore vivre que de ma marque. Je travaille pour des TPE et j'interviens pour faire des études, proposer une nouvelle stratégie ou encore animer les réseaux sociaux.


D'Esimode à la micro-entreprise

Esimode : Comment pourriez-vous qualifier l'univers de votre marque ?

Maly : Mon univers est très tourné sur le voyage et aussi le côté lifestyle. Je tiens à ce que mes clientes puissent se reconnaître dans la marque. J'ai envie qu'elles s'impliquent, qu'elles s'identifient. J'ai envie de créer une belle proximité avec elles. Pour cela, je n'hésite pas à montrer les coulisses de Maly MCG, je fais en sorte que l'on me voit travailler pour renforcer l'aspect artisanal. J'ai envie de créer une belle proximité avec elles.

J'ai débuté avec un style ethnique mais je ne m'impose pas de style prédéfini. Je suis ce que j'ai envie de faire et je pense que dans le futur, j'aurai sûrement envie de me diriger vers un nouvel univers. Ce qui ne changera pas en revanche, ce sont les aspects artisanaux, fait-main et féminin. Je ne veux pas d'une marque lisse ou trop "brandée". C'est pour ça que j'ai décidé de signer avec mon prénom, qui est assez original et qui représente le fait que je fasse tout par moi-même.

Esimode : Travaillez-vous dans un atelier ?

Maly : J'ai récemment rejoint un espace de co-working. Je partage donc les locaux avec une agence de communication et marketing très pointue, Huge Communication. Cela nous donne une synergie et une dynamique très intéressante : on se donne des infos, on discute de tout... Il est très important de garder du lien lorsque l'on décide d'être auto-entrepreneur, de garder une ouverture sur le monde.

Esimode : A terme, aimeriez-vous avoir une boutique ?

Maly : Non, ce n'est pas du tout dans ma stratégie. J'ai envie de vendre dans des boutiques, mais pour l'image seulement. Je crois aux commerces de proximité. J'aime avoir une référence dans de belles boutiques qui représentent mon univers. C'est d'ailleurs comme cela que j'ai choisi une petite boutique à Pau, dans laquelle je suis présente. Pour le reste, je préfère rester sur le web.

Esimode : Quels sont vos objectifs à long terme ?

Maly : Mon objectif est d'avoir une marque et un contenu de marque particulièrement fort, qui fait que les internautes viendront directement sur mon site et ne passeront plus par le biais d'une autre plateforme.

Esimode : Qu'est-ce qui vous plaît le plus dans le fait d'être créatrice auto-entrepreneuse ?

Maly : C'est d'être libre de ses choix, de son emploi du temps... De pouvoir prendre ses décisions seules ! Dans le milieu de la mode, il n'y a pas vraiment de modèle marketing pré-établi. Cela laisse de la place à une petite marque pour éclore si elle a une bonne stratégie. J'espère avoir un flair et grâce à cela, pouvoir continuer à suivre mon feeling et à travailler comme je le sens.
Conseils d'une jeune entrepreneuse

Esimode : Quels conseils pourriez-vous donner aux futurs élèves d'Esimode qui souhaitent se lancer ?

Maly : Pour ceux qui ont pour projet de lancer leur entreprise et qui vont poursuivre cet objectif, je conseille de ne travailler que dans des start up pour être polyvalents. Dans ce type de structure, on fait de tout : de la créa, de la communication, de l'administratif... Alors que dans les grosses sociétés, on occupe un poste précis et on fait ce qui est défini à l'avance, ce qui correspond beaucoup moins à ce qui attend les entrepreneurs sur le marché. En tout cas, je les invite très fortement à enrichir leur profil et à prendre tout ce que l'école leur donne. Surtout les cours d'initiation à Photoshop ! C'est indispensable lorsque l'on veut monter son entreprise car on n'a pas forcément les moyens de faire appel à un graphiste ! Étudier le marché est aussi indispensable. Dans ce cas-là, il faut soit avoir un produit innovant qui s'adressera à une niche market, soit se spécialiser dans la mode et avoir un véritable univers. Pensez aussi au web ! Aujourd'hui c'est primordial.

A l'inverse, je conseillerais à ceux qui souhaitent intégrer des gros groupes de ne faire leurs stages que dans de grandes enseignes.

Enfin, je conseillerais aux indécis de varier les structures, pour mettre toutes les chances de leurs côtés. Il faut s'orienter en pensant aux modes de recrutement des entreprises, car ce sont nos expériences qui vont nous orienter vers notre futur métier. Déterminer ce que l'on veut faire dans la vie n'est pas facile, mais il est important d'y réfléchir très tôt.

Esimode : Quel est le meilleur souvenir que vous gardez de votre scolarité à Esimode ?

Maly : J'ai été diplômée en juin 2012. J'ai adoré ma promotion car on était pleins de profils différents et très intéressants. J'ai vraiment apprécié l'ambiance. Les gens étaient vraiment motivés, passionnés : ils n'étaient pas là par hasard, ils se donnaient les moyens. J'ai beaucoup aimé les cours de Madame Dumas sur la production. On était dans le vif du sujet et on traitait des problématiques actuelles du prêt-à-porter. C'est une belle formation à mettre en avant !

Merci à Maly d'avoir pris le temps de nous donner de ses nouvelles, malgré un emploi du temps très rempli ! Nous souhaitons une très belle continuation à la marque Maly MCG et vous invitons à découvrir toutes ses actualités sur sa page Facebook et sur son site internet : www.maly-mcg.com.

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